Obésité

L’obésité est une maladie non transmissible qui se caractérise par un excès de graisse corporelle résultant d’un apport énergétique issu de l’alimentation largement supérieur aux besoins de l’individu concerné. Elle est évaluée au moyen de l’’indice de masse corporelle (IMC), à partir duquel l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini des seuils de surcharge pondérale.

Type de l’obésité

L’obésité peut être classée en différents types en fonction de divers critères, notamment la répartition de la graisse corporelle, le comportement alimentaire, les facteurs génétiques et les problèmes de santé associés.

Obésité abdominale ou androidale : Aussi connue sous le nom d’obésité centrale ou en forme de pomme, elle se caractérise par une accumulation de graisse autour de la région abdominale. Ce type d’obésité est associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et d’autres problèmes de santé.

Obésité sous-cutanée ou gynoïde : Également appelée obésité en forme de poire, elle se caractérise par une accumulation de graisse principalement dans les hanches, les fesses et les cuisses. Bien que ce type d’obésité puisse être moins associé à des risques pour la santé que l’obésité abdominale, il peut néanmoins augmenter le risque de problèmes articulaires et de varices.

Obésité métabolique : Ce type d’obésité est caractérisé par des perturbations métaboliques telles qu’une résistance à l’insuline, une dyslipidémie (niveaux élevés de lipides sanguins) et une hypertension artérielle, qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2.

Obésité alimentaire : Ce type d’obésité est associé à des habitudes alimentaires malsaines, telles qu’une consommation excessive de calories, de graisses saturées et de sucres ajoutés, ainsi qu’une faible consommation de fruits, de légumes et de fibres. Il peut résulter d’une alimentation déséquilibrée et d’un comportement alimentaire compulsif.

Obésité génétique : Certaines personnes sont génétiquement prédisposées à l’obésité en raison de variations génétiques qui affectent le métabolisme, la régulation de l’appétit et le stockage des graisses. Bien que les facteurs génétiques puissent jouer un rôle important dans le développement de l’obésité, ils interagissent souvent avec des facteurs environnementaux et comportementaux.

Obésité et IMC

– Surcharge pondérale : IMC compris entre 25 et 30 kg/m².

– Obésité : IMC entre 30 et 40.

– Obésité morbide : IMC supérieur à 40.

Causes de l’obésité

L’obésité est une condition multifactorielle, résultant de l’interaction de divers facteurs génétiques, environnementaux, comportementaux et socio-économiques.

Facteurs génétiques : Des études ont montré que les gènes jouent un rôle important dans la régulation du poids corporel et du métabolisme. Certaines variations génétiques peuvent prédisposer les individus à l’obésité en influençant leur appétit, leur sensation de satiété, leur dépense énergétique et leur distribution de graisse corporelle.

Environnement alimentaire : L’accès facile à des aliments riches en calories, en graisses saturées et en sucres ajoutés, ainsi que la disponibilité de portions surdimensionnées dans les restaurants et les supermarchés, contribuent à une augmentation de la consommation alimentaire et à une prise de poids excessive.

Sédentarité : Les modes de vie sédentaires, caractérisés par une diminution de l’activité physique et une augmentation du temps passé devant les écrans (télévision, ordinateur, téléphone portable), peuvent contribuer à un bilan énergétique positif et à un gain de poids.

Facteurs socio-économiques : Des disparités socio-économiques telles que le faible revenu, le manque d’accès à des aliments sains et abordables, et les environnements défavorables à l’exercice physique peuvent contribuer à un risque accru d’obésité dans certaines populations.

Facteurs psychologiques : Des facteurs psychologiques tels que le stress, l’anxiété, la dépression et les troubles alimentaires peuvent influencer les comportements alimentaires et la prise de poids.

Hérédité et environnement familial : Les habitudes alimentaires et les comportements liés à l’activité physique sont souvent modelés dans l’enfance et peuvent être influencés par l’environnement familial et les habitudes des parents.

Troubles métaboliques et endocriniens : Certains troubles métaboliques et endocriniens, tels que le syndrome métabolique, l’hypothyroïdie, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et certains troubles hormonaux, peuvent contribuer à l’obésité en perturbant le métabolisme et la régulation du poids.

Symptômes de l’obésité

L’obésité est caractérisée par un excès de graisse corporelle qui peut avoir des conséquences sur la santé physique et mentale. Bien qu’il n’y ait pas de symptômes spécifiques de l’obésité en tant que tels, certaines manifestations peuvent être associées à cette condition.

Prise de poids excessive : Une augmentation progressive du poids corporel au fil du temps peut être l’un des signes les plus évidents de l’obésité.

Masse corporelle élevée : L’indice de masse corporelle (IMC), calculé en fonction du poids et de la taille d’une personne, est souvent utilisé pour diagnostiquer l’obésité. Un IMC égal ou supérieur à 30 est généralement considéré comme indiquant une obésité.

Problèmes de santé associés : Les personnes obèses sont plus susceptibles de développer des problèmes de santé tels que l’hypertension artérielle, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, les troubles respiratoires comme l’apnée du sommeil, les douleurs articulaires, les troubles gastro-intestinaux et certains types de cancer.

Difficultés respiratoires : L’excès de poids peut exercer une pression sur les voies respiratoires, entraînant une respiration sifflante, un essoufflement et des difficultés respiratoires.

Fatigue et manque d’énergie : Les personnes obèses peuvent se sentir fatiguées plus facilement et avoir moins d’énergie en raison du stress supplémentaire imposé à leur corps.

Problèmes de sommeil : L’obésité est souvent associée à des troubles du sommeil tels que l’apnée du sommeil, qui peuvent entraîner une somnolence diurne, une irritabilité et une diminution de la qualité de vie.

Problèmes de peau : Les plis de peau supplémentaires associés à l’obésité peuvent rendre la peau sujette aux irritations, aux infections fongiques et à d’autres problèmes dermatologiques.

Problèmes psychologiques : Certaines personnes obèses peuvent éprouver des difficultés psychologiques telles que la dépression, l’anxiété, une faible estime de soi et des troubles de l’image corporelle en raison de la stigmatisation sociale et des pressions culturelles associées à l’obésité.

Conséquences et maladie liées à l’obésité

L’obésité est associée à un risque accru de développer plusieurs maladies et problèmes de santé graves.

Maladies cardiovasculaires : L’obésité est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires, notamment l’hypertension artérielle, les maladies coronariennes, l’insuffisance cardiaque, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les maladies vasculaires périphériques.

Diabète de type 2 : L’obésité est fortement associée au développement du diabète de type 2, une maladie caractérisée par une résistance à l’insuline et une élévation chronique de la glycémie. Le risque de diabète de type 2 augmente avec l’augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC).

Maladies respiratoires : L’obésité est un facteur de risque pour plusieurs troubles respiratoires, y compris l’apnée du sommeil, qui est caractérisée par des interruptions de la respiration pendant le sommeil, ainsi que l’asthme, la bronchite chronique et la dyspnée d’effort.

Cancer : Plusieurs types de cancer sont plus fréquents chez les personnes obèses, y compris le cancer du sein, le cancer du côlon, le cancer de l’utérus, le cancer de la vésicule biliaire, le cancer de l’œsophage, le cancer du rein et certains types de cancer du foie et du pancréas.

Troubles métaboliques : L’obésité est souvent associée à des troubles métaboliques tels que le syndrome métabolique, qui regroupe plusieurs facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires et le diabète, notamment l’hypertension artérielle, l’hyperglycémie, la dyslipidémie et l’obésité abdominale.

Maladies articulaires : L’obésité exerce une pression supplémentaire sur les articulations, ce qui peut augmenter le risque de développer des troubles musculo-squelettiques tels que l’arthrose, particulièrement au niveau des genoux, des hanches et de la colonne vertébrale.

Troubles hépatiques : L’obésité est associée à des maladies hépatiques telles que la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD), qui est caractérisée par une accumulation excessive de graisse dans le foie, ainsi que la stéatohépatite non alcoolique (NASH) et la cirrhose hépatique.

Problèmes psychosociaux : L’obésité peut avoir un impact significatif sur la santé mentale et le bien-être psychosocial, pouvant entraîner des problèmes tels que la dépression, l’anxiété, une faible estime de soi, le stigmatisation sociale et la discrimination.

Traitements par les plantes et prise en charge

La prise en charge de l’obésité implique souvent une approche multifactorielle, qui peut inclure des modifications du mode de vie, des interventions diététiques, une augmentation de l’activité physique, des thérapies comportementales et, dans certains cas, des traitements médicaux. Certaines peuvent être utilisées en complément pour soutenir la perte de poids et favoriser la santé métabolique.

Thé vert (Camellia sinensis) : Le thé vert est riche en catéchines, des antioxydants qui peuvent aider à stimuler le métabolisme et à favoriser la perte de poids en augmentant la combustion des graisses et en améliorant l’oxydation des graisses.

Garcinia cambogia : Le Garcinia cambogia est une plante tropicale dont l’extrait est souvent utilisé comme complément alimentaire pour la perte de poids. On pense que l’acide hydroxycitrique (AHC) contenu dans le Garcinia cambogia peut inhiber la production de graisses dans le corps et réduire l’appétit.

Fucus vesiculosus : Aussi connu sous le nom de varech, le Fucus vesiculosus est une algue marine qui est parfois utilisée comme complément alimentaire pour aider à la perte de poids. On pense que ses propriétés riches en fibres peuvent favoriser la satiété et réduire l’absorption des graisses.

Pissenlit (Taraxacum officinale) : Le pissenlit est souvent utilisé dans la médecine traditionnelle pour favoriser la digestion et soutenir la santé hépatique. Certaines études suggèrent qu’il peut avoir des effets bénéfiques sur le métabolisme des graisses et la régulation du poids.

Gymnema sylvestre : Cette plante originaire d’Inde est souvent utilisée dans l’Ayurveda pour réguler la glycémie et réduire les envies de sucre. Certaines recherches suggèrent qu’elle peut également être utile pour la gestion du poids en aidant à contrôler l’appétit.

Curcuma (Curcuma longa) : Le curcuma est bien connu pour ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. Des études préliminaires suggèrent qu’il pourrait jouer un rôle dans la prévention de l’accumulation de graisse corporelle et la régulation du métabolisme.