La consoude, une plante herbacée robuste et vigoureuse, est connue pour ses grandes feuilles veloutées et ses fleurs en clochettes de couleur pourpre, blanche ou rose. Réputée pour ses propriétés médicinales et ses bienfaits pour le jardin, elle est utilisée depuis des siècles en phytothérapie pour ses vertus cicatrisantes, anti-inflammatoires et reminéralisantes. Son système racinaire profond lui permet de puiser efficacement les nutriments dans le sol, en faisant également un précieux engrais naturel grâce à sa richesse en éléments nutritifs tels que l’azote, le potassium et le phosphore.
Description botanique
Taxonomie
Description botanique
La grande consoude (Symphytum officinale) est une plante vivace à racine longue, pivotante, épaisse, noirâtre et charnue. Elle donne naissance à une tige de 50 cm à 1 m, velue, hérissée et robuste. Ses feuilles sont épaisses, longues de 20 à 80 cm, de forme ovale lancéolée, au limbe vert sombre, rugueux et velu. Lorsque la souche s’élargit, elle montre un feuillage dense, plutôt exubérant. Les fleurs sont regroupées en cime scorpioides, c’est-à-dire en crosse qui se déroule au fur et à mesure de la floraison. Bien que ces fleurs tubulaires et retombantes ne soient pas très grandes (corolle de 1 à 2 cm de long), la floraison, qui s’étale longuement de mai à août, ne manque pas de charme. La grande consoude est couramment cultivée dans les jardins pour ses usages médicinaux, comestibles et comme traitement biologique des plantes. Elle est également attractive pour les insectes et contribue à la biodiversité
Composition phytochimique
La grande consoude (Symphytum officinale), également appelée consoude officinale, possède une composition phytochimique intéressante. Voici les principaux composants et principes actifs de cette plante :
- Allantoïne : L’allantoïne est un composé présent dans la grande consoude. Elle favorise la régénération des tissus et contribue à la cicatrisation.
- Alcaloïdes : La plante renferme des alcaloïdes, dont l’un d’entre eux est la symphytocynoglossine. Cependant, il est important de noter que certains alcaloïdes pyrrolizidiniques présents dans la grande consoude peuvent être toxiques pour le foie en cas de consommation excessive et prolongée.
- Acides-phénols : Ces composés ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Ils contribuent aux bienfaits médicinaux de la grande consoude.
- Acides rosmariniques : Ces acides sont également présents dans la plante et ont des effets bénéfiques sur la santé.
- Tanins : La grande consoude contient environ 5 à 10 % de tanins. Ces substances ont des propriétés astringentes et peuvent contribuer à la cicatrisation des plaies.
Propriétés thérapeutiques
La grande consoude est réputée pour ses propriétés médicinales. Elle contient une variété de composants bénéfiques pour la santé, tels que les triterpènes, les tanins, les acides-phénols, les alcaloïdes et les acides aminés. Ces éléments contribuent à ses bienfaits, notamment :
- Propriétés anti-inflammatoires : La consoude soulage efficacement les douleurs musculaires, les entorses, les hématomes et les contusions. Ses principes actifs, comme les allantoïnes et les acides rosmariniques, réduisent les inflammations au niveau des muscles et des articulations.
- Régénération des tissus : Les triterpènes favorisent la régénération des tissus, tandis que les tanins protègent et cicatrisent la peau.
- Effets analgésiques : Les alcaloïdes présents dans la consoude contribuent au soulagement de la douleur.
- Nutriments essentiels : Les feuilles et les tiges contiennent des protéines, des vitamines B12, du potassium et de la silice, soutenant la réparation et la croissance des tissus.
En résumé, la grande consoude est une plante polyvalente, mais il est important de l’utiliser avec précaution. Si vous souhaitez en savoir plus sur sa culture dans votre jardin, n’hésitez pas à demander!
Posologie
Le purin de consoude
1 kg de feuilles et tiges de consoudes qui macèrent dans un litre d’eau pendant 1 à 3 semaines, et voilà le purin de consoude prêt à l’emploi. Dilué à 10 %, il devient un engrais biologique riche en potassium, mais pas trop riche en azote, idéal pour la culture des fleurs et des fruits (tomates et petits fruits par exemple). Dilué à 5 %, le purin de consoude devient un répulsif naturel pour traiter les pucerons.
Le paillis de consoude
Si vous disposez de beaucoup de consoude, les tiges feuillées peuvent être utilisées en paillage au pied des légumes, apportant leurs nutriments et protégeant la surface du sol en même temps. C’est certainement une plante précieuse en permaculture. Dans la technique de culture en lasagnes, un lit de consoude peut être inséré.
La consoude dans l’assiette
Les jeunes feuilles et jeunes tiges de Symphytum officinale, bien que velues peuvent être cuites et consommées comme des asperges. Le gout peut varier d’une plante à l’autre.
Les racines torréfiées peuvent entrer dans la composition d’un succédané de café. Les grandes feuilles séchées font un thé.
La grande consoude utilisée pour se soigner
La consoude officinale produit un composé naturel cicatrisant l’allantoïne, aujourd’hui synthétisée dans les laboratoires pharmaceutiques. Elle est utilisée depuis des siècles pour soigner inflammations, plaies et brulures, par lotion, cataplasme de feuilles ou de racines. C’était d’ailleurs la plante qui aidait à soigner les fractures autrefois.
Elle est parfois utilisée en interne également pour l’estomac.
Ses feuilles sont récoltées avant la floraison. Parfois ses racines sont aussi utilisées.
Contre-indications
Bien que la consoude puisse offrir divers avantages, son utilisation doit être prudente en raison de certaines contre-indications. En raison de sa teneur élevée en alcaloïdes pyrrolizidiniques, la consommation interne prolongée ou excessive peut entraîner des dommages hépatiques. Par conséquent, il est recommandé d’éviter de consommer la consoude sous forme de thé, teinture ou supplément oral. De plus, l’application topique de préparations contenant de la consoude sur des plaies ouvertes ou des blessures profondes est déconseillée en raison du risque potentiel de toxicité hépatique. Les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants doivent également éviter l’utilisation de la consoude en raison de ces risques. Il est toujours conseillé de consulter un professionnel de la santé avant d’utiliser des plantes médicinales, y compris la consoude, surtout si vous avez des préoccupations médicales préexistantes ou si vous prenez d’autres médicaments.
Références
- Blumenthal, M., Goldberg, A., Brinckmann, J., & Herbal Medicine Resources. (2000). Herbal medicine: Expanded Commission E monographs. American Botanical Council.
- Mills, S., & Bone, K. (2005). The essential guide to herbal safety. Elsevier Health Sciences.
- Foster, S., & Johnson, R. L. (2014). Desk reference to nature’s medicine. National Geographic Books.
- Chevallier, A. (1996). The encyclopedia of medicinal plants. DK Publishing.
- Duke, J. A., Bogenschutz-Godwin, M. J., duCellier, J., & Duke, P. A. K. (2002). Handbook of medicinal herbs. CRC Press.
- Consoude officinale — Wikipédia (wikipedia.org)
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