Le choléra est une infection intestinale aiguë provoquée par la bactérie Vibrio cholerae. Elle se propage principalement par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. Les symptômes comprennent des diarrhées profuses, des vomissements, des crampes abdominales et une déshydratation sévère. Dans les cas graves, le choléra peut entraîner la mort en quelques heures si un traitement approprié n’est pas administré rapidement. La prévention repose sur l’amélioration de l’hygiène, l’accès à une eau potable propre et la vaccination dans les zones à risque élevé. Les épidémies de choléra surviennent souvent dans les régions où les conditions sanitaires sont précaires.
Cause du choléra et Transmission
Le choléra est une maladie intestinale aiguë causée par la bactérie Vibrio cholerae. Elle se propage principalement par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par cette bactérie. Les épidémies surviennent souvent dans des régions où l’approvisionnement en eau potable est insuffisant et les conditions sanitaires sont précaires. La bactérie produit une toxine qui entraîne une diarrhée sévère, pouvant conduire à une déshydratation rapide et potentiellement mortelle si non traitée. Les facteurs tels que la surpopulation, la pauvreté, les catastrophes naturelles et les conflits exacerbent la propagation du choléra en compromettant les infrastructures sanitaires et la disponibilité de l’eau potable.
Symptômes
Le choléra est une maladie hautement contagieuse transmise par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. Les symptômes comprennent une diarrhée aqueuse sévère qui peut entraîner la mort en quelques heures sans traitement. Bien que la plupart des personnes infectées ne présentent aucun symptôme, elles peuvent quand même excréter la bactérie dans leurs selles, contribuant ainsi à sa propagation. Les symptômes, s’ils se manifestent, sont généralement légers à modérés et apparaissent dans les 12 heures à cinq jours suivant l’infection. Cependant, chez certaines personnes, une diarrhée sévère accompagnée de déshydratation peut se développer, mettant leur vie en danger en l’absence de traitement.
Les symptômes du choléra peuvent varier en gravité, mais ils comprennent généralement :
Diarrhée aqueuse abondante : La diarrhée est souvent le symptôme le plus caractéristique du choléra. Elle peut être extrêmement liquide et fréquente, entraînant une déshydratation rapide.
Vomissements : Les personnes atteintes de choléra peuvent présenter des épisodes de vomissements, ce qui aggrave encore la perte de liquides et d’électrolytes.
Déshydratation : La diarrhée et les vomissements peuvent entraîner une déshydratation sévère, caractérisée par une soif intense, une bouche sèche, une diminution de la production d’urine, une peau froide et moite, une faiblesse et une fatigue.
Crampes abdominales : Les personnes atteintes de choléra peuvent ressentir des douleurs abdominales sévères et des crampes.
Hypotension et tachycardie : La déshydratation peut entraîner une baisse de la pression artérielle (hypotension) et une augmentation du rythme cardiaque (tachycardie).
Peau flasque : Dans les cas graves, la peau peut devenir flasque en raison de la déplétion des liquides et des électrolytes.
Diagnostic et surveillance
La surveillance du choléra devrait être intégrée à un système global de surveillance des maladies, permettant un échange d’informations à la fois local et mondial. Les cas de choléra sont identifiés grâce à un diagnostic clinique présumé chez les patients de deux ans et plus présentant une diarrhée aiguë et une déshydratation sévère, ou décédant des suites de diarrhée aiguë. Bien que les tests de diagnostic rapide puissent être utiles pour détecter les flambées, la confirmation nécessite l’envoi d’échantillons de selles dans un laboratoire pour recherche de V. cholerae O1 ou O139 par culture bactérienne ou test PCR. La surveillance pendant une flambée implique la déclaration des cas de diarrhée aiguë et des tests réguliers sur un sous-ensemble de ces cas. Les capacités locales de détection et de suivi des cas sont essentielles pour assurer l’efficacité du système de surveillance et planifier les mesures de lutte.
Traitement et prise en charge
Le traitement et la prise en charge du choléra se concentrent principalement sur la réhydratation et l’administration d’antibiotiques dans les cas graves pour réduire la durée et la gravité de la maladie.
Réhydratation orale : C’est la pierre angulaire du traitement. Des solutions de réhydratation orale contenant un mélange d’électrolytes et de glucose sont données pour remplacer les liquides perdus à travers la diarrhée et les vomissements.
Réhydratation intraveineuse : Dans les cas de déshydratation sévère, une réhydratation intraveineuse peut être nécessaire pour restaurer rapidement les liquides et les électrolytes.
Antibiotiques : Les antibiotiques comme la doxycycline, l’azithromycine ou la ciprofloxacine peuvent être administrés pour réduire la durée et la gravité de la diarrhée chez les personnes gravement atteintes. Cependant, leur utilisation ne remplace pas la réhydratation.
Zinc : La supplémentation en zinc est recommandée chez les enfants pour réduire la durée et la gravité de la maladie.
Mesures diététiques : Éviter les aliments riches en fibres, en graisses et en produits laitiers peut aider à réduire l’irritation intestinale.
Isolement et hygiène : Les patients atteints de choléra doivent être isolés pour éviter la propagation de la maladie. Les bonnes pratiques d’hygiène, telles que le lavage des mains, sont essentielles pour prévenir la transmission.
Traitements traditionnels
Plusieurs plantes médicinales sont utilisées traditionnellement pour traiter ou aider à lutter contre le choléra, bien que leur efficacité puisse varier et nécessite souvent des études scientifiques supplémentaires pour être confirmée. Certaines de ces plantes comprennent :
- Racine de réglisse (Glycyrrhiza glabra) : Possède des propriétés antimicrobiennes et anti-inflammatoires.
- Racine de gingembre (Zingiber officinale) : Connu pour ses propriétés antiémétiques (contre les vomissements) et son action anti-inflammatoire.
- Cannelle (Cinnamomum verum) : A des propriétés antimicrobiennes et peut aider à réduire les spasmes intestinaux.
- Curcuma (Curcuma longa) : Possède des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes.
- Menthe poivrée (Mentha piperita) : Peut aider à soulager les nausées et les spasmes intestinaux.
- Graines de fenouil (Foeniculum vulgare) : Connu pour son action anti-nausée et anti-inflammatoire.
- Plantes à tanin : Certaines plantes riches en tanins, telles que l’hamamélis (Hamamelis virginiana) ou la grenade (Punica granatum), peuvent aider à réduire les symptômes de la diarrhée.
Il est important de noter que l’utilisation de plantes médicinales pour traiter le choléra devrait être supervisée par un professionnel de la santé qualifié, et qu’elles ne doivent pas remplacer les traitements médicaux conventionnels, tels que la réhydratation et l’administration d’antibiotiques, dans les cas graves de choléra.
Vaccination contre le Choléra
Deux types de vaccins oraux contre le choléra sont préqualifiés par l’OMS. Le premier, monovalent O1, appelé WC/rBS (Dukoral®), a montré une protection de 85 à 90% pendant 6 mois, mais déclinant chez les enfants de moins de 5 ans. Il est administré en deux doses, conférant une protection une semaine après la deuxième dose. Le second, bivalent O1 et O139, tel que ShancholTM et Euvichol®, offre une protection plus longue, avec une efficacité de 67% à 69% après 2 ans chez les enfants de 1 à 4 ans. Ils sont moins coûteux à produire car ils n’incluent pas la sous-unité B de la toxine cholérique.
Prévention le choléra
La stérilisation est essentielle pour éliminer et traiter tous les matériaux en contact avec les excréments des personnes atteintes de choléra, tels que les vêtements et la literie, en les désinfectants par lavage à l’eau chaude avec de l’eau de Javel chlorée si possible. Les mains qui touchent les patients ou leurs effets personnels doivent être nettoyées et désinfectées avec de l’eau chlorée ou d’autres agents antimicrobiens efficaces.
La gestion des eaux usées et des boues fécales est cruciale dans les zones touchées par le choléra pour éviter la propagation de la maladie par les excréments humains. La mise en place de sanitaires et d’hygiène adéquats est une mesure préventive importante, nécessitant la prévention de la défécation à l’air libre et du rejet d’eaux usées non traitées. Des avertissements sur la contamination possible par le choléra doivent être affichés autour des sources d’eau contaminées, avec des instructions de décontamination.
La purification de l’eau est nécessaire pour toute consommation, lavage ou cuisson, par ébullition, chloration, traitement à l’ozone, stérilisation UV ou filtration antimicrobienne. L’éducation à la santé publique et le respect des pratiques sanitaires sont essentiels pour prévenir et contrôler la transmission du choléra et d’autres maladies.
Références
(1) Choléra : symptômes, traitement, prévention – Institut Pasteur. https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/cholera.
(2) Choléra – World Health Organization (WHO). https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cholera.
(3) Choléra — Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Chol%C3%A9ra.
(4) Getty Images. https://www.gettyimages.com/detail/news-photo/row-of-coffins-at-the-funeral-of-victims-of-a-cholera-news-photo/1053839240.
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