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VIH-SIDA

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L’épidémie mondiale du VIH/SIDA, responsable de plus de 16 millions de décès, continue de poser un défi majeur malgré les efforts déployés, surtout dans les pays aux ressources limitées et au sein de groupes marginalisés. Des préoccupations concernant la confidentialité et le consentement éclairé dans les programmes de lutte contre le VIH/SIDA ont conduit à des évaluations gouvernementales. Des consultations internationales ont été organisées pour élaborer des politiques en Afrique australe. Le VIH, identifié comme la cause du SIDA en 1983, a généré des avancées significatives dans le diagnostic et le traitement. Le coût élevé des soins suscite des défis financiers pour les systèmes de santé. La transmission du VIH se fait principalement par des voies spécifiques, nécessitant un dépistage crucial. Les tests de dépistage rapide, des anticorps dans le sang, de l’antigène p24, et de l’ARN du VIH sont des outils diagnostiques essentiels. Le traitement implique des médicaments antiviraux pris à vie, et la prévention des maladies opportunistes est cruciale pour les individus immunodéficients.

Introduction

L’épidémie du VIH/SIDA, qualifiée d’urgence de santé publique sans précédent, affecte plus de 33 millions de personnes dans le monde, entraînant plus de 16 millions de décès liés à des maladies associées au SIDA. Malgré les efforts déployés, le nombre de nouvelles infections continue de croître, notamment dans des pays aux ressources limitées et au sein de groupes marginalisés. Certains gouvernements évaluent l’efficacité de leurs programmes de lutte contre le VIH/SIDA, remettant en question les principes de confidentialité et de consentement éclairé, se demandant s’ils entravent la prévention et la protection des partenaires sexuels ou d’injection de drogues. Des préoccupations persistent quant à la contribution de ces principes à l’invisibilité de l’épidémie et au refus d’admettre la réalité du VIH/SIDA au sein des communautés. En réponse, des consultations techniques régionales ont été organisées en 1999, coparrainées par l’OMS et le Secrétariat de l’ONUSIDA, en vue d’élaborer des politiques et des principes directeurs en Afrique australe. Une consultation internationale à Genève en octobre 1999 a réuni des experts de plus de 20 pays pour discuter de la déclaration des cas d’infection à VIH et de la divulgation de la séropositivité, impliquant des épidémiologistes, des responsables de la santé publique, des administrateurs de programmes de lutte contre le SIDA, des personnes vivant avec le VIH/SIDA, des juristes et des défenseurs des droits de la personne (OMS, 2017).

Il y a dix ans, l’émergence d’une nouvelle maladie infectieuse, le syndrome d’immunodéficience acquise (sida), a été constatée. Causée par le virus d’immunodéficience humaine (VIH), identifié dès 1983 en tant que rétrovirus, cette infection a conduit à des avancées significatives dans les moyens de diagnostic (dépistage) et de traitements (antiviraux), du moins dans les régions industrielles avancées. Bien que l’épidémie ait débuté aux États-Unis, elle s’est rapidement propagée en Europe et à travers tous les continents. Notamment, dans les pays occidentaux démocratiques, majoritairement peuplés d’individus d’origine européenne, l’épidémie a été identifiée précocement, bénéficiant de structures sanitaires hautement développées où la lutte contre le sida est une priorité de santé publique. Cependant, les coûts élevés des soins aux personnes atteintes entraînent, dans la plupart des cas, une augmentation des dépenses publiques de santé. Ces nouvelles charges surviennent à un moment où les systèmes de santé font face à des contraintes financières et à des réorganisations.

Histoire du SIDA

Au début des recherches sur le sida, la piste virale est explorée en raison des modes de transmission connus (sanguin et sexuel). Robert Gallo et son équipe, déjà connus pour la découverte du rétrovirus humain HTLV-1, émettent l’hypothèse qu’une mutation de ce virus pourrait être à l’origine du sida. Cette hypothèse repose sur le fait que le HTLV-1 stimule la multiplication des lymphocytes T4, tandis que le sida, au contraire, les détruit. Des cas haïtiens initialement testés positifs au HTLV-1 sont plus tard expliqués par la prévalence élevée de ce virus en Haïti.

En 1982, les premiers cas de sida sont identifiés en France, marquant le début des recherches françaises. Willy Rozenbaum, médecin à l’hôpital Bichat de Paris, incite les chercheurs à examiner davantage le sida et contacte Jean-Claude Chermann, Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier de l’Institut Pasteur, experts dans l’étude des rétrovirus. En 1983, alors que Robert Gallo échoue à isoler le virus du sida dans le sang des patients, Willy Rozenbaum suggère de rechercher le virus dans les ganglions lymphatiques riches en lymphocytes. Un échantillon prélevé sur un patient atteint de lymphadénopathie révèle la présence d’un rétrovirus par l’activité de la transcriptase inverse, confirmée par Françoise Barré-Sinoussi le 4 février 1983, marquant une avancée majeure dans la découverte du VIH comme agent causal du sida.

Description du VIH/SIDA

Le VIH-1, ou virus de l’immunodéficience humaine, est un rétrovirus infectant les humains et conduisant au syndrome d’immunodéficience acquise (sida). Cette condition se manifeste par une diminution de la fonction immunitaire, rendant l’organisme vulnérable à plusieurs infections opportunistes.

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus qui cible spécifiquement les lymphocytes T, des cellules essentielles du système immunitaire. Le stade avancé de l’infection, connu sous le nom de syndrome d’immunodéficience acquise (sida), se caractérise par une défaillance du système immunitaire, principalement due à la destruction massive des lymphocytes T par le virus. Les individus affectés sont ainsi exposés à un risque accru de contracter des maladies opportunistes, normalement bénignes pour les personnes dont le système immunitaire est intact.

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Figure 1 : les LT4 Cellules cible du VIH/ SIDA

Mode de transmission et agent pathogène du VIH-SIDA

Le VIH se propage principalement par trois voies : la transmission sexuelle, la transmission sanguine (surtout chez les utilisateurs de drogues injectables, à la suite de transfusions sanguines contaminées ou d’une exposition accidentelle en milieu médical) et la transmission de mères séropositives à leurs enfants. Les facteurs influençant la transmission sexuelle sont variés. Il convient de souligner que le VIH ne se transmet pas par des activités courantes de la vie quotidienne, telles que l’utilisation de toilettes publiques, la toux ou l’éternuement, les contacts physiques, la fréquentation de douches ou de piscines publiques, les poignées de mains, le partage d’objets usuels comme les tasses, les verres ou les assiettes, ni par des piqûres ou morsures d’insectes.

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Figure 2 : Liste des moyens de transmission du VIH

Symptômes du VIH/SIDA

Le VIH est une infection virale qui se propage plus facilement au cours des premiers mois suivant l’infection initiale, souvent sans que les personnes infectées en soient conscientes jusqu’à un stade avancé. Les premières semaines peuvent être asymptomatiques pour certaines personnes, tandis que d’autres peuvent présenter des symptômes similaires à un syndrome grippal, tels que fièvre, maux de tête, éruption cutanée et maux de gorge. Au fil du temps, l’infection affaiblit le système immunitaire, entraînant des signes tels que le gonflement des ganglions lymphatiques, l’amaigrissement, la fièvre persistante, la diarrhée et la toux.

En l’absence de traitement, le VIH peut conduire à des maladies graves telles que la tuberculose, la méningite cryptococcique, des infections bactériennes graves, ainsi que des cancers comme le sarcome de Kaposi et les lymphomes. De plus, le VIH aggrave d’autres infections existantes, telles que l’hépatite C, l’hépatite B et la variole simienne. La sensibilisation précoce, le dépistage et l’accès à des traitements appropriés sont cruciaux pour la gestion de cette infection virale et la prévention de ses complications graves.

Dépistage et Diagnostic du VIH-SIDA

Le dépistage du VIH/sida est essentiel à la fois pour diagnostiquer la maladie et pour prévenir sa propagation. Environ 70 % des transmissions lors de rapports sexuels se produisent chez des individus qui ne sont pas conscients de leur statut VIH, souvent en raison d’une infection récente. Le diagnostic repose sur des analyses sanguines détectant la présence d’anticorps contre le VIH, indiquant ainsi une séropositivité. Des examens sanguins supplémentaires permettent d’évaluer la charge virale et l’état du système immunitaire.

Test de dépistage rapide d’anticorps (TROD) : Ce test détecte la présence d’anticorps spécifiques produits par le système immunitaire en réponse à une infection par le VIH. Il offre des résultats rapides, généralement en quelques minutes.

Test de dépistage des anticorps dans le sang : Il s’agit d’un test de laboratoire qui recherche la présence d’anticorps anti-VIH dans le sang. Les résultats peuvent prendre plus de temps que les tests rapides.

Test de dépistage de l’antigène p24 : Ce test recherche la présence d’une protéine virale appelée antigène p24. Il peut détecter l’infection plus tôt que les tests basés uniquement sur les anticorps.

Test de dépistage combiné d’anticorps et d’antigène : Aussi connu sous le nom de test de quatrième génération, il recherche à la fois les anticorps et l’antigène p24. Cela permet une détection précoce de l’infection.

Test de charge virale : Ce test mesure la quantité de virus dans le sang d’une personne séropositive. Il est souvent utilisé pour évaluer l’efficacité du traitement antirétroviral et la progression de la maladie.

Test de dépistage de l’ARN du VIH : Il détecte directement l’ARN viral plutôt que les anticorps ou l’antigène. Ce test est utilisé dans des situations spécifiques, par exemple, pour diagnostiquer l’infection chez les nouveau-nés de mères séropositives.

Traitements  et moyens de préventions du VIH-SIDA

Il n’existe pas de remède pour le VIH-SIDA. Cependant, le traitement antirétroviral (ARV) est une approche efficace qui inhibe la réplication du virus, ralentissant ainsi la progression de la maladie. Bien que le VIH ne puisse être complètement guéri, la prise régulière d’ARV peut améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Le traitement de l’infection par le VIH implique l’utilisation de médicaments antiviraux spécifiques, généralement administrés sous forme d’associations de plusieurs médicaments pris simultanément. Ce traitement est à suivre tout au long de la vie. En outre, chez les individus présentant une immunité affaiblie, il est essentiel d’adopter des traitements visant à prévenir les maladies opportunistes associées au sida.

En Afrique en particulier plusieurs phytothérapeutes ont développés à l’occurrence des pseudos phytomédicaments contre le Virus du Sida et cette phase est encore en voie de confirmation par l’organisation mondiale de la santé.

certaines plantes médicinales sont étudiées pour leur potentiel dans le traitement des symptômes associés au VIH/SIDA ou pour renforcer le système immunitaire des personnes atteintes de cette infection.

Quelques plantes médicinales ont été étudiées pour leur activité antivirale ou immunomodulatrice, mais leur efficacité dans le traitement du VIH/SIDA n’a pas été scientifiquement prouvée. Certaines de ces plantes incluent :

L’astragale (Astragalus membranaceus) : Cette plante est utilisée en médecine traditionnelle chinoise pour renforcer le système immunitaire. Des études préliminaires suggèrent qu’elle pourrait avoir des effets bénéfiques chez les personnes infectées par le VIH en stimulant la production de certaines cellules immunitaires.

Le ginseng (Panax ginseng) : Le ginseng est une plante largement étudiée pour ses propriétés immunomodulatrices. Certaines études ont montré qu’il pourrait avoir des effets positifs sur le système immunitaire chez les personnes infectées par le VIH.

Le thé vert (Camellia sinensis) : Le thé vert est riche en antioxydants et en catéchines, qui ont montré des activités antivirales dans certaines études in vitro. Cependant, son efficacité dans le traitement du VIH/SIDA chez l’homme n’a pas été démontrée.

Complications du VIH

Les complications liées au VIH/SIDA comprennent diverses manifestations graves. Les infections opportunistes telles que la tuberculose et la candidose peuvent survenir, affaiblissant davantage le système immunitaire. Des cancers tels que le sarcome de Kaposi et les lymphomes sont également des complications courantes du VIH. Des syndromes tels que le wasting syndrome, des complications neurologiques, et des maladies rénales peuvent se développer, entraînant une détérioration supplémentaire de la santé des personnes vivant avec le VIH/SIDA. La gestion de ces complications nécessite une approche médicale holistique pour améliorer la qualité de vie des patients.

Conclusion

L’évolution de la compréhension et de la gestion du VIH/SIDA a marqué une décennie de progrès significatifs depuis sa découverte. Les avancées dans les diagnostics et les traitements ont amélioré la qualité de vie des personnes atteintes du VIH. Cependant, les défis financiers et les préoccupations éthiques persistent dans la lutte mondiale contre l’épidémie. Le dépistage précoce, les tests avancés, et les traitements antiviraux continuent d’être au cœur des efforts pour endiguer la propagation du VIH et améliorer les résultats de santé pour ceux qui vivent avec le VIH/SIDA. La recherche continue et l’engagement mondial demeurent essentiels pour lutter contre cette urgence de santé publique et améliorer l’accès aux soins dans le monde entier.

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