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Les fièvres typhoïde et paratyphoïde

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Les fièvres typhoïde et paratyphoïde, classées parmi les maladies infectieuses les plus dangereuses selon l’OMS, sont provoquées par la bactérie Salmonella Typhi. Prévalente dans les régions où l’hygiène est défavorable, la transmission se fait principalement par voie orale, souvent par le biais d’aliments contaminés. Les symptômes incluent fièvre, maux de tête, douleurs abdominales, et fatigue. La contagion peut se produire par contact direct ou par le partage d’ustensiles. Les professionnels de la santé sont également exposés.

La fièvre typhoïde résulte d’une septicémie causée par la bactérie Salmonella Typhi, présente dans les déjections humaines et animales. Les modes de transmission comprennent la consommation d’aliments contaminés et la contamination de l’eau. Les populations défavorisées, en particulier dans les pays en développement, sont les plus vulnérables. La bactérie Salmonella Paratyphi, provoquant une maladie similaire mais moins sévère, partage des sources communes.

Les symptômes, apparaissant de trois jours à trois mois après l’infection, incluent fièvre, maux de tête, fatigue, perte d’appétit, étourdissements, toux, et éruptions cutanées. La constipation est plus fréquente que la diarrhée. Le diagnostic repose sur des tests sanguins, des cultures, et des examens d’imagerie médicale.

Le traitement moderne implique l’utilisation d’antibiotiques tels que la ciprofloxacine et la ceftriaxone. Cependant, dans certaines régions où l’accès aux soins est limité, des remèdes traditionnels, tels que des infusions à base de plantes ou des régimes alimentaires spécifiques, sont parfois utilisés en complément.

La prévention repose sur des mesures d’hygiène strictes, une vaccination recommandée, et la sensibilisation aux risques liés à l’eau et aux aliments contaminés. Le vaccin, efficace à partir de deux ans, confère une immunité d’au moins trois ans. Bien que la vaccination soit un complément utile, elle ne garantit pas une protection totale contre une infestation massive à Salmonella Typhi.

Introduction

Selon l’OMS, les Fièvres typhoïde et paratyphoïde constitues l’une des classes de maladies infectieuses d’origines bactériennes les plus dangereuses par leurs vitesses de propagation et le degré de résistance de ses microorganismes. La fièvre typhoïde est une maladie infectieuse causée par une bactérie à Gram négatif, Salmonella Typhi, qui se trouve dans une eau contaminée. Sa transmission se fait par voie orale. C’est une maladie qui sévit dans des pays où les standards d’hygiène sont défavorables, principalement dans les régions inter-tropicales. En France, nous avons quelques cas par an, et ce sont des cas importés. Les voyageurs français qui ont une fièvre typhoïde ont été infectés principalement en Afrique et dans certaines régions humides d’Asie.

La fièvre typhoïde est contagieuse, on la contracte à partir de la même source de contamination ou par promiscuité avec un cas index. Le personnel soignant peut être contaminé. Il peut y avoir des contaminations intra-familiales via des mains sales, des poignées de porte, des couverts, des verres… tout ustensile que l’on partage avec son entourage immédiat, exactement comme cela est le cas avec une gastro-entérite. Les malades sont contagieux généralement de la 1ère semaine de la maladie jusqu’à la fin de la convalescence (3 à 4 semaines voire plus) car il existe de rares cas de portage prolongé asymptomatique après l’infection.

Les symptômes de la fièvre typhoïde peuvent être d’ordre digestif : douleurs abdominales, diarrhée, nausées, vomissements. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et de suivre les traitements appropriés. La prévention de la fièvre typhoïde passe également par la vaccination et le respect des mesures d’hygiène

Description de la fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde, une condition dérivée d’une infection bactérienne, se manifeste particulièrement à travers une septicémie, caractérisée par la dissémination de l’agent infectieux dans l’ensemble du corps via la circulation sanguine.

En l’absence d’un diagnostic précoce et d’une intervention rapide, cette infection bactérienne peut revêtir un caractère critique, voire fatal, soulignant l’impératif d’une prise en charge prompte.

L’agent pathogène responsable de cette maladie est la bactérie Salmonella typhi, dont la transmission est généralement associée à la consommation d’aliments contaminés. La fièvre typhoïde, en plus de sa gravité intrinsèque, se distingue par son haut degré de contagiosité. La propagation de la maladie est principalement oro-fécale, soulignant l’importance cruciale de mesures sanitaires adéquates pour contrôler sa dissémination et protéger la santé publique.

Mode de transmission et agent pathogène des fièvres typhoïde et paratyphoïde

La fièvre typhoïde résulte d’une infection bactérienne due à Salmonella typhi, présente principalement dans les déjections animales et humaines. La transmission se fait principalement d’individu à individu par contact direct ou via des sources alimentaires (notamment les cultures provenant de sols contaminés) et l’eau. Les populations les plus vulnérables sont celles avec des conditions d’assainissement déficientes, en particulier dans les pays en développement.

Les sources potentielles de contamination incluent l’utilisation de toilettes contaminées, avec un risque accru par le contact des mains avec la bouche, la consommation de fruits de mer provenant d’eaux contaminées, la consommation de légumes racines cultivés dans des sols contaminés, et la consommation de lait contaminé.

La Salmonella typhi (S. typhi) est une bactérie responsable d’une infection touchant l’intestin et le sang, engendrant la maladie appelée fièvre typhoïde. Une maladie similaire mais moins grave est causée par une autre bactérie, la Salmonella paratyphi (S. paratyphi), et est regroupée sous le même nom. Ces deux bactéries proviennent de sources communes et sont répandues dans de nombreux pays en développement où les systèmes de traitement des eaux usées et d’approvisionnement en eau sont insuffisants.

Fièvres typhoïde et paratyphoïde
Fièvres typhoïde et paratyphoïde

Figure 1 : S. Typhi and Salmonella bacteria are classified as either “typhoidal”

Symptômes des fièvres typhoïdes et paratyphoïde

Les symptômes de la fièvre typhoïde peuvent se manifester progressivement, survenant généralement entre trois jours et trois mois après l’infection, avec une moyenne d’une à trois semaines. Ces manifestations comprennent la fièvre, les maux de tête, la fatigue, la perte d’appétit, les étourdissements, la toux et une éruption cutanée sur le tronc. Il est important de noter que la constipation est plus fréquente que la diarrhée dans le contexte de cette infection.

La fièvre typhoïde, causée par Salmonella typhi, présente des symptômes variables en termes de gravité, comprenant généralement :

Fièvre élevée : Un élément caractéristique de la fièvre typhoïde, avec des niveaux de température corporelle considérablement élevés.

Maux de tête : Des céphalées sévères sont fréquentes parmi les individus affectés par la fièvre typhoïde.

Douleurs abdominales : Sensations d’inconfort et douleurs localisées dans la région abdominale, particulièrement autour de l’estomac.

Constipation ou diarrhée : Des troubles gastro-intestinaux se manifestant par de la constipation, de la diarrhée, ou une alternance entre les deux.

Fatigue intense : Une faiblesse marquée et une fatigue persistante sont des symptômes fréquents.

Perte d’appétit : Les patients peuvent éprouver une diminution de l’appétit et une aversion pour la nourriture.

Troubles gastro-intestinaux : Des nausées, des vomissements, et des symptômes similaires à ceux de la gastro-entérite peuvent survenir.

Éruptions cutanées : Certains individus peuvent développer des éruptions cutanées de teinte rose.

Diagnostic des fièvres typhoïde et paratyphoïde

Le diagnostic de la fièvre typhoïde repose généralement sur une combinaison de symptômes cliniques, de tests de laboratoire et d’imagerie médicale.

Examen Clinique : Le médecin évalue les symptômes présentés par le patient, notamment la fièvre, les maux de tête, les douleurs abdominales, la fatigue, et d’autres symptômes caractéristiques.

Antécédents Médicaux : Les antécédents médicaux du patient, y compris les voyages récents, peuvent aider à identifier d’éventuelles expositions à des sources de contamination.

Examens de Sang : Les tests sanguins, tels que la culture sanguine, permettent de détecter la présence de la bactérie Salmonella typhi. Les résultats de la culture sanguine peuvent confirmer l’infection.

Hémoculture : L’hémoculture consiste à prélever un échantillon de sang du patient pour cultiver la bactérie en laboratoire et confirmer l’infection.

Coproculture : Une analyse des selles peut également être effectuée pour détecter la présence de Salmonella typhi, surtout si la bactérie est excrétée dans les selles.

Tests d’Anticorps : Des tests sérologiques peuvent être utilisés pour détecter la présence d’anticorps dirigés contre Salmonella typhi dans le sang du patient, le plus reçurent est le tes de Widal et felix.

Fièvres typhoïde et paratyphoïde

 Test de widal et felix

Imagerie Médicale : Des examens d’imagerie tels que la tomodensitométrie (TDM) ou l’échographie abdominale peuvent être réalisés pour évaluer l’état des organes internes et déceler d’éventuelles complications.

Traitement  et moyens de préventions des fièvres typhoïde et paratyphoïde

Traitement moderne des fièvres typhoïde et paratyphoïde

Le traitement moderne de la fièvre typhoïde repose généralement sur l’utilisation d’antibiotiques.

Ciprofloxacine : La ciprofloxacine est un antibiotique de la classe des fluoroquinolones. Elle est souvent prescrite pour traiter les infections bactériennes, y compris la fièvre typhoïde. Ce médicament agit en inhibant la croissance des bactéries et en les tuant. Il est généralement administré par voie orale, mais dans certains cas graves, une administration intraveineuse peut être nécessaire.

Ceftriaxone : La ceftriaxone est une céphalosporine, un type d’antibiotique bêta-lactame. Elle est fréquemment utilisée pour traiter les infections graves, y compris la fièvre typhoïde. La ceftriaxone agit en interférant avec la synthèse de la paroi cellulaire bactérienne, ce qui entraîne la mort des bactéries. Ce médicament est généralement administré par voie intramusculaire ou intraveineuse.

Traitement traditionnel des fièvres typhoïde et paratyphoïde

Il est important de noter que le traitement traditionnel de la fièvre typhoïde ne remplace pas les approches médicales modernes basées sur des antibiotiques. Cependant, dans certaines régions où l’accès aux soins de santé est limité, certaines personnes peuvent recourir à des remèdes traditionnels en complément ou en attendant un traitement médical approprié. Infusions à base de plantes . Par exemple, le Panax ginseng rentrent dans le traitement de 73 maladies parmi lesquelles, la typhoïde.

Dans certaines cultures, des infusions à base de plantes sont utilisées pour soulager les symptômes de la fièvre typhoïde. Des herbes telles que la menthe poivrée, le gingembre, la camomille ou la réglisse sont parfois utilisées pour leurs propriétés apaisantes et anti-inflammatoires. Cependant, ces remèdes traditionnels ne traitent pas directement l’infection bactérienne.

Régime alimentaire spécifique : Certains régimes traditionnels recommandent des modifications alimentaires pour soulager les symptômes de la fièvre typhoïde. Cela peut inclure des recommandations telles que la consommation de bouillons clairs, de riz cuit et d’autres aliments faciles à digérer. Bien que cela puisse aider à soulager les symptômes gastro-intestinaux, cela ne remplace pas un traitement antibiotique.

Pratiques de guérison locales : Dans certaines communautés, des pratiques de guérison traditionnelles, telles que des rituels, des massages ou l’application de cataplasmes à base de plantes, sont utilisées pour traiter diverses maladies, y compris la fièvre typhoïde.

certaines plantes médicinales peuvent être utilisées en complément pour soulager les symptômes et renforcer le système immunitaire. Voici quelques plantes médicinales qui peuvent être utiles dans le traitement de la typhoïde :

Gingembre (Zingiber officinale) : Le gingembre est connu pour ses propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes et antivirales. Il peut aider à soulager les nausées, les douleurs abdominales et les troubles digestifs associés à la typhoïde. Il peut être consommé sous forme de tisane, ajouté aux plats cuisinés ou consommé cru.

Basilic sacré (Ocimum sanctum) : Aussi connu sous le nom de tulsi, le basilic sacré est une plante médicinale utilisée depuis des siècles dans la médecine ayurvédique pour ses propriétés antibactériennes, antivirales et immunostimulantes. Il peut être consommé sous forme de tisane pour renforcer le système immunitaire et aider à combattre l’infection.

Racine de réglisse (Glycyrrhiza glabra) : La réglisse a des propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires qui peuvent aider à combattre l’infection et à soulager les symptômes de la typhoïde tels que les douleurs abdominales. Cependant, il convient de l’utiliser avec prudence car une consommation excessive peut avoir des effets indésirables.

Curcuma (Curcuma longa) : Le curcuma est un puissant anti-inflammatoire et antioxydant. Il peut aider à réduire l’inflammation dans le corps et à renforcer le système immunitaire. Il peut être consommé sous forme de tisane, ajouté aux plats cuisinés ou pris sous forme de supplément.

Prévention des fièvres typhoïde et paratyphoïdes

Le déploiement de stratégies préventives pour atténuer les risques d’infection chez les voyageurs se révèle être une étape cruciale, mettant en lumière l’importance primordiale de se prémunir contre les dangers liés à l’eau. Cela implique une vigilance accrue concernant les eaux utilisées pour laver les aliments crus et celles employées dans la fabrication de glaces et de glaçons. Parallèlement, une gestion attentive des risques de contamination alimentaire s’impose.

Le volet complémentaire de la prévention de la typhoïde chez les voyageurs s’articule autour de la vaccination, une mesure d’une importance capitale, particulièrement dans les zones endémiques. Son utilité se manifeste de manière accrue lors de séjours prolongés ou lorsque le voyageur s’aventure hors des sentiers battus, loin des établissements répondant aux normes d’hygiène internationales. Certains éléments, tels que l’hypochlorhydrie et l’immunodéficience, justifient également le recours à cette mesure préventive.

Le vaccin, renfermant l’antigène polysaccharide capsulaire (Vi) de Salmonella typhi, démontre son efficacité dès l’âge de deux ans. Bien que la typhoïde soit rare chez les nourrissons, une seule injection intramusculaire ou sous-cutanée confère une immunité d’au moins trois ans en l’espace de quinze jours. Des réactions locales, telles que douleur, rougeur, et occasionnellement induration, peuvent survenir, accompagnées d’une fièvre dans 1 à 5% des cas.

Les contre-indications se limitent à une allergie spécifique aux composants du vaccin ou à une hypersensibilité lors d’administrations antérieures. L’utilisation du vaccin est déconseillée pendant la grossesse ou l’allaitement, en l’absence d’études spécifiques à ce sujet. Il est à noter que le vaccin peut être administré simultanément avec d’autres vaccins tels que ceux contre le tétanos, la poliomyélite, les hépatites A et B, les méningites à méningocoque A et B, la rage et la fièvre jaune. Il est crucial de souligner que, bien que la vaccination apporte un appoint significatif, elle ne garantit pas une protection totale contre une infestation massive à Salmonella typhi.

Conclusion

La fièvre typhoïde et paratyphoïde, causées par Salmonella Typhi et Paratyphi, représentent des défis de santé publique majeurs. La propagation rapide de ces infections, souvent liée à des conditions d’hygiène défavorables, souligne l’importance cruciale de mesures préventives. Le diagnostic précoce, grâce à des examens cliniques et des tests de laboratoire, est essentiel pour une intervention rapide.

Le traitement moderne, basé sur l’utilisation d’antibiotiques, a considérablement amélioré les perspectives de guérison. Cependant, dans des contextes où l’accès aux soins est limité, des pratiques de guérison traditionnelles peuvent être utilisées en complément, bien que leur efficacité ne soit pas scientifiquement prouvée.

La vaccination et le respect des normes d’hygiène restent des piliers fondamentaux de la prévention. Le vaccin, malgré ses avantages, ne doit pas être considéré comme une protection absolue. L’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour minimiser les risques de contamination, soulignant l’importance de la collaboration mondiale dans la lutte contre ces maladies infectieuses.

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